Accueil > Réforme des études de santé : les incertitudes se confirment
Réforme des études de santé 2026 : ce qu'il faut retenir suite à la réunion des doyens (octobre 2025)
Le 8 octobre 2025, la Conférence des doyens de médecine a tenu sa réunion annuelle de rentrée.
Parmi les nombreux sujets abordés, un point concentre toutes les attentions : l’avenir de la première année des études de santé, actuellement structurée autour du PASS, LSPS et LAS.
Les doyens saluent les efforts accomplis depuis la suppression de la PACES en 2020, mais constatent aujourd’hui que le système est trop complexe, inégal selon les universités et difficilement lisible pour les étudiants.
1. D’où vient la réforme actuelle ?
Jusqu’en 2020, les étudiants de santé passaient par une unique voie : la PACES, avec un concours très sélectif et sans seconde chance.
Cette voie a été remplacée par 3 parcours :
- PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé)
- L.AS (Licence avec Accès Santé)
- LSPS (Licence Sciences pour la Santé)
L’objectif était double :
- diversifier les profils admis en santé ;
- réduire l’échec massif de la PACES en offrant des débouchés à tous les étudiants.
2. Ce que constatent les doyens en 2025
Cinq ans après la mise en place de cette réforme, les doyens dressent un bilan mitigé :
- Le dispositif est jugé illisible pour les étudiants et leurs familles. Les règles de passage varient fortement d’une université à l’autre.
- Les différences de contenus et de niveaux entre PASS et L.AS rendent les comparaisons difficiles lors des sélections.
- Les capacités d’accueil limitées créent encore une forte compétition, malgré la promesse initiale d’un système plus souple.
- Certains étudiants arrivent en 2e année avec des bases scientifiques très inégales, compliquant la suite du cursus.
En clair : la réforme a ouvert les portes, mais au prix d’une grande hétérogénéité dans la formation.
3. Ce que propose la Conférence des doyens
Lors de la réunion du 8 octobre 2025, la présidente Isabelle Laffont a confirmé la position de la Conférence :
« Le système actuel est trop complexe. Il faut aller vers plus de clarté, mais l’année 2026 est déjà suffisamment chargée pour engager une réforme d’ampleur. »
Autrement dit :
- une simplification de l’accès aux études de santé est envisagée,
- mais aucun changement majeur n’interviendra dès la rentrée 2026.
Plusieurs pistes circulent, sans décision officielle :
- la création d’une voie unique d’accès, pour en finir avec la dualité PASS/L.AS ;
- ou la mise en place d’un tronc commun santé intégré aux licences, avant une orientation progressive en fin d’année.
Les doyens appellent à une concertation nationale avant toute mise en œuvre.
4. Un contexte réformateur déjà saturé
Les doyens insistent sur un point essentiel : l’année 2026 sera déjà marquée par deux transformations majeures du cursus santé.
Les doyens insistent donc sur le besoin de “laisser respirer” le système, après plusieurs réformes successives qui ont profondément transformé la formation médicale depuis 2020.
- la généralisation des ECOS (Examens Cliniques Objectifs Structurés),
- la mise en place de la loi Neuder sur la territorialisation de la formation médicale.
Ils estiment donc qu’ajouter une refonte complète du PASS/L.AS serait prématuré.
Pour eux, il faut stabiliser le premier cycle avant de le modifier à nouveau.
Focus sur les ECOS (Examens Cliniques Objectifs Structurés)
Ce sont des épreuves pratiques qui remplacent progressivement les anciens examens écrits nationaux.
Chaque étudiant passe par plusieurs stations de simulation clinique où il doit interagir avec un “patient standardisé”, poser un diagnostic ou réaliser un geste technique.
Ces évaluations mesurent autant le raisonnement médical que la communication et le comportement professionnel.
En 2026, environ 11 500 étudiants seront concernés, contre 9 000 en 2025, une augmentation qui oblige les universités à s’organiser sur plusieurs jours et sur plusieurs sites.
5. Les inquiétudes autour de la territorialisation
Adoptée le 27 juin 2025, la loi Neuder prévoit que les quotas d’admission en médecine soient désormais fixés selon les besoins de santé des territoires.
Si l’objectif est d’améliorer la répartition des médecins en France, les doyens refusent une affectation territoriale dès la première année.
Ils préfèrent agir sur les stages de terrain, les incitations à l’installation et la formation en zones sous-dotées, plutôt que d’imposer une contrainte géographique dès l’entrée à l’université.
6. Ce que cela change (ou pas) pour les futurs étudiants
Pour les lycéens et étudiants actuellement en Terminale ou en première année :
aucun changement de voie d’accès ne semble prévu pour 2026 : le système PASS / L.AS reste en place ;
la sélection en fin d’année se fera toujours sur les résultats universitaires et l’oral d’admission ;
les modalités précises peuvent encore varier selon les universités, il est donc essentiel de bien se renseigner sur sa faculté de rattachement.
7. Pour les futurs étudiants : se préparer sans attendre
Même si le système évolue, les attentes des universités restent stables :
- bases solides en sciences (biologie, physique, chimie) ;
- travail régulier et méthode de prise de notes universitaire ;
- capacité d’adaptation face à de nouvelles formes d’évaluation (QCM, QROC, oraux, ECOS).
Se préparer avant l’entrée en PASS, L.AS ou LSPS permet de mieux gérer la transition entre le lycée et l’université, souvent brutale.
En résumé : réussir, c’est anticiper
La Conférence des doyens confirme la nécessité d’une évolution du premier cycle des études de santé, mais aucune réforme n’est prévue pour 2026.
Le mot d’ordre est la stabilisation : consolider les dispositifs existants, harmoniser les pratiques entre universités et renforcer les moyens pédagogiques avant d’envisager un nouveau modèle.
Autrement dit, la première année de santé ne changera pas en profondeur tout de suite, mais le débat, lui, est bel et bien relancé.
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