Quelle est la meilleure université de santé en Île-de-France ? Le vrai choix à faire selon votre profil
Quand on vise médecine, dentaire, pharmacie, maïeutique ou kiné, le choix de l’université est une étape décisive.
En Île-de-France, six universités permettent d’accéder à ces filières via les parcours PASS, LAS ou LSPS :
- Université Paris Cité,
- Paris-Saclay,
- Sorbonne Université,
- l’UVSQ,
- Sorbonne Paris Nord (Bobigny),
- l’UPEC.
Mais s’il est tentant de vouloir savoir laquelle est “la meilleure”, il faut poser la vraie question : où ai-je le plus de chances de réussir ? La meilleure université n’est pas la plus prestigieuse, ni celle qui a le plus d’amphis, mais celle dont le fonctionnement correspond le mieux à votre profil, à votre méthode de travail, à votre autonomie et à vos objectifs.
Dans cet article, on décrypte les critères concrets à prendre en compte pour faire un choix stratégique, informé, et personnel : profil scientifique ou par cœur, format des cours, taux d’admission selon la voie, mineures proposées, distance, et retours d’expérience.
Comprendre les voies d’accès : PASS, LAS, LSPS
Depuis la réforme de 2020, l’accès aux études de santé se fait par trois voies principales : le PASS, la LAS et la LSPS.
Toutes les universités d’Île-de-France proposent des LAS, qui consistent à suivre une licence disciplinaire (comme le droit, la SVT ou la psycho) avec une option santé.
En revanche, seules cinq universités proposent un PASS, parcours centré sur la santé avec une mineure disciplinaire à choisir. L’UPEC ne propose pas de PASS.
Enfin, deux établissements Sorbonne Paris Nord et l’UPEC ont mis en place une LSPS, une licence hybride entre PASS et LAS où la majeure et la mineure sont dites santé.
Il est donc essentiel de vérifier ce que propose l’université qui vous intéresse. Par exemple, si vous tenez absolument à faire un PASS, l’UPEC ne sera pas envisageable.
Si vous êtes attiré par une LAS en droit ou en SVT, vérifiez les parcours proposés dans chaque université, car toutes ne couvrent pas les mêmes disciplines.
Analyser son profil : scientifique, par cœur ou équilibré
La première vraie question à se poser est celle de votre manière d’apprendre. Êtes-vous à l’aise avec la logique, la réflexion, les raisonnements mathématiques et biologiques ? Ou au contraire, êtes-vous plutôt du genre à mémoriser efficacement de grandes quantités d’informations, à apprendre vos cours par cœur, à aimer les fiches claires et structurées ? Ou encore, avez-vous un profil mixte, qui comprend mieux en structurant et en reformulant ?
Cette distinction est loin d’être anodine.
- Paris Cité et Paris-Saclay s’adressent particulièrement bien aux profils scientifiques, qui aiment comprendre les mécanismes en profondeur et travailler sur des raisonnements logiques.
- À l’inverse, Sorbonne Paris Nord et l’UPEC s’adressent davantage à des étudiants qui aiment apprendre des notions par cœur et les restituer efficacement.
- Sorbonne Université et l’UVSQ offrent un équilibre intéressant entre compréhension scientifique et volume de connaissances à mémoriser, ce qui peut convenir à des profils intermédiaires.
Faire ce travail d’introspection dès maintenant, c’est éviter de se retrouver dans un format d’enseignement qui ne vous correspond pas et risque de vous faire décrocher.
Comprendre le format des cours : autonomie ou cadre structurant ?
Le deuxième critère essentiel est le format des cours, c’est-à-dire la manière dont les enseignements sont dispensés.
- À l’UPEC, les cours sont proposés quasiment uniquement à distance, sous forme de vidéos à suivre seul. Cela suppose une rigueur personnelle élevée et un bon niveau d’autonomie.
- Sorbonne Paris Nord fonctionne également beaucoup à distance, bien qu’elle conserve quelques enseignements en présentiel.
- À l’inverse, l’UVSQ impose une présence physique non obligatoire en cours, sans replay. Il faut être ponctuel, attentif et très assidu dès les premières semaines.
- Sorbonne Université propose une organisation mixte, avec moitié distanciel, moitié présentiel.
- Paris Cité offre davantage de flexibilité, avec un système d’adaptation selon le choix de l’élève.
- Quant à Paris–Saclay, le modèle est équilibré, combinant les deux formats.
Là encore, votre profil entre en jeu : êtes-vous capable de gérer seul un emploi du temps en autonomie, ou avez-vous besoin d’un cadre physique, de cours en amphi, pour vous motiver et rester concentré ? La réponse à cette question peut faire toute la différence.
Évaluer les taux d’admission selon la voie et la filière
L’un des aspects les plus importants et trop souvent négligé est le taux de réussite en deuxième année, c’est-à-dire les chances réelles d’intégrer la filière de santé que vous visez. Ces taux varient considérablement selon la voie choisie (PASS, LAS, LSPS), mais aussi selon la filière demandée : médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou kiné.
- Le PASS reste la voie la plus directe et la plus sélective. C’est aussi celle qui offre, en moyenne, les meilleurs taux d’admission en médecine, dentaire et maïeutique. Les étudiants y sont davantage préparés aux épreuves et aux attendus des universités. En revanche, la pression y est plus forte et le niveau très élevé.
- En LAS, le taux d’admission est plus faible, car la sélection se fait sur plusieurs années et les places en LAS1 sont souvent limitées. L’accés dans les filières MMOPK se fait en grande majorité en LAS2 et LAS3.
- La LSPS, quant à elle, séduit des profils plus mixtes. Elle combine un socle scientifique cohérent avec une structure de licence. Les taux de réussite varient selon les universités, mais cette voie reste encore peu connue, avec des résultats très variables d’un établissement à l’autre. Elle peut être une bonne alternative à condition de bien s’informer sur son contenu et son encadrement.
Se projeter en cas d’échec : les mineures et les réorientations
Choisir une université, c’est aussi anticiper un plan B. En PASS, la mineure disciplinaire (par exemple : droit, SVT, éco, lettres) prend tout son sens si vous n’êtes pas admis en deuxième année de santé. Elle vous permettra de vous réorienter plus facilement vers une autre licence en LAS2. Il est donc primordial de vérifier quelles mineures sont proposées par l’université choisie. Si vous avez un intérêt fort pour le droit ou la biologie, autant opter pour un établissement qui propose cette option.
Tenir compte de la distance et de la logistique
Ce critère peut sembler secondaire, mais il influence directement votre quotidien. Un étudiant qui met plus d’une heure et demie chaque jour pour se rendre sur le campus perd du temps de sommeil, de travail, et d’équilibre personnel. Cela peut impacter votre régularité, votre moral, voire votre motivation. Si vous hésitez entre deux universités, la localisation peut être un bon facteur de départage. Une université légèrement moins adaptée à votre profil mais proche de chez vous peut parfois être plus efficace qu’un campus idéal sur le papier, mais fatigant à vivre au quotidien.
S’appuyer sur les retours d’expérience et les Journées Portes Ouvertes
Enfin, rien ne vaut le vécu.
Échanger avec des anciens étudiants, lire des témoignages en ligne, interroger les équipes pédagogiques… ce sont autant de moyens de se faire une idée réaliste de ce qui vous attend. Et surtout, participer aux Journées Portes Ouvertes des Universités est un excellent moyen de voir les lieux, de poser toutes vos questions, et de sentir si l’environnement vous plaît. Chaque université publie son calendrier de JPO : notez-les, et allez-y. C’est souvent là que les décisions se précisent.
En conclusion : la meilleure université, c’est celle qui vous ressemble
Vous l’avez compris, il n’existe pas une université meilleure que toutes les autres, mais celle dans laquelle vous aurez le plus de chances de réussir, en fonction de votre profil, de votre méthode de travail, de votre niveau d’autonomie, de votre projet de santé et de votre cadre de vie.
Faire ce choix en conscience, c’est déjà poser la première pierre d’une réussite future. Cela demande de la lucidité, de l’anticipation, et parfois un accompagnement extérieur pour y voir plus clair.
Depuis 1986, CPCM, la prépa médecine à Paris ,accompagne chaque année des centaines d’étudiants dans leur orientation et leur préparation aux études de santé, en les aidant à faire le bon choix d’université et à s’y adapter rapidement grâce à un programme structuré et adapté à chaque filière. Notre objectif est simple : vous permettre de faire le meilleur choix, puis de réussir pleinement votre première année, qu’il s’agisse d’un PASS, d’une LAS ou d’une LSPS.
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