Fin du numerus apertus : une réforme qui va transformer les études de santé dès 2025

Depuis plusieurs semaines, la ministre de l’Enseignement supérieur et le ministre chargé de la Santé ont annoncé une réforme majeure des études de santé : la fin du numerus apertus. Si ce terme vous semble flou, ou si vous vous demandez en quoi cela change concrètement les règles du jeu pour les étudiants en PASS ou LAS, cet article est fait pour vous.

 

Voici une analyse claire et structurée de ce qui est prévu, de ce qui disparaît, et de ce qui va remplacer le système actuel.

1. Qu'est-ce que le numerus apertus ?

Depuis la réforme de 2019, le numerus clausus a été remplacé par le numerus apertus. Contrairement à son prédécesseur, ce système n’imposait plus un chiffre national fermé de places pour entrer en 2e année de santé (MMOPK), mais laissait chaque université définir un nombre de places “ouvert” chaque année en lien avec les besoins locaux et les capacités de formation.

Mais dans les faits, cela restait une sélection stricte, avec un nombre de places limité, une grande hétérogénéité selon les facultés, et des candidats souvent déconcertés par les règles différentes d’une université à l’autre.

2. Ce que le gouvernement veut changer dès 2025

Le 12 juin 2025, sur France Inter, le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, a confirmé vouloir supprimer le numerus apertus dès le 17 juin.

Le numerus apertus, censé assouplir la logique du numerus clausus, est jugé par le ministre encore “beaucoup trop restrictif”. Il repose sur un quota minimal d’admis en 2e année, fixé par les ARS (Agences Régionales de Santé) selon les capacités de formation locales. Dans les faits, cette approche continue de créer des barrières fortes à l’entrée dans les études médicales.

L’objectif est double :

  • Former plus de médecins, en élargissant les capacités d’accueil.
  • Et surtout, “récupérer nos étudiants français” partis à l’étranger (Roumanie, Espagne, Belgique), faute de place en France.

Selon le professeur Patrice Queneau, cité dans La Revue du praticien, il manquerait encore 5 000 places par an dans les universités françaises pour répondre aux besoins du territoire.

3. Une bonne nouvelle pour les étudiants en PASS et LAS ?

Pour les lycéens entrant en PASS ou LAS en 2025-2026, cette réforme peut représenter une vraie opportunité.

Aujourd’hui, un étudiant peut être refusé dans une université malgré de bons résultats, alors qu’il aurait été admis ailleurs avec le même niveau. En supprimant la fixation locale des places, le gouvernement entend créer plus d’équité entre les territoires et garantir une sélection plus lisible.

Cela ne signifie pas la fin de l’exigence : il y aura toujours une sélection. Mais les règles seront mieux comprises, plus anticipables et potentiellement moins injustes.

4. Faut-il encore avoir peur du "couperet" ?

Le ministre l’a rappelé : il ne s’agit pas d’ouvrir les vannes sans contrôle. Il y aura toujours un classement et une sélection.

Mais la réforme vise à supprimer l’effet de loterie entre universités, et à réduire l’angoisse liée à des critères opaques ou incohérents. Une sélection plus transparente, c’est une sélection plus saine, qui ne repose pas uniquement sur la géographie ou les contraintes locales.

5. Un défi logistique pour les universités françaises

Former plus de médecins, c’est un objectif ambitieux. Mais cela suppose aussi que les universités aient les moyens de le faire. Le gouvernement devra accompagner cette réforme d’un plan d’investissement massif : création de postes d’enseignants, développement de terrains de stage, modernisation des infrastructures…

Le ministre Yannick Neuder a également insisté sur l’urgence de renforcer la formation en psychiatrie, qualifiée de “parent pauvre de l’hôpital”. L’objectif affiché est de passer de 500 à 600 internes en psychiatrie par an d’ici 2027.

Cette composante fait partie intégrante de la réforme, avec un accent mis sur les troubles psychiques et la santé mentale comme enjeu national.

6. Quelles conséquences pour les lycéens ?

Les élèves qui entrent en PASS ou LAS en 2025 vivront la transition. Ceux de 2026 inaugureront pleinement ce nouveau modèle. Il est donc essentiel de rester informé, car les modalités exactes (nombre de places, critères d’accès, organisation) sont encore en cours de structuration.

La fin du numerus apertus marque donc un tournant dans l’accès aux études de santé. Moins de barrières locales, plus de clarté, mais toujours de la rigueur et une sélection exigeante. C’est une réforme ambitieuse, mais qui nécessitera des moyens à la hauteur pour ne pas rester théorique.

Cette réforme ouvre une nouvelle page pour les futurs étudiants en médecine, mais aussi un moment de réflexion plus large sur notre système de formation et ses capacités d’accueil. Va-t-on réussir à conjuguer ouverture et exigence ? Les universités seront-elles soutenues à la hauteur de l’enjeu ? Et surtout, cette réforme permettra-t-elle de construire un parcours plus humain, plus lisible et plus juste ?

Ces questions resteront au cœur des débats à venir. En attendant, mieux vaut s’informer, se préparer et s’entourer pour faire des choix éclairés.

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