Le serment d'hippocrate, définition

Ce qu'il faut connaître sur ce serment

Les métiers de la santé : médecinchirurgien-dentistesage-femmepharmacienkinésithérapeute, infirmier impliquent une grande responsabilité : la santé et le bien-être des patients. 

Le premier principe  de prudence appris par les étudiants en santé étant « primum non nocere » : d’abord, ne pas nuire.

Histoire du Serment d'Hippocrate

Le serment d’Hippocrate, rédigé au Ve siècle avant notre ère, est l’un des textes les plus anciens et les plus respectés de l’éthique médicale. Ce serment originel, attribué à Hippocrate, père de la médecine, pose les bases de la pratique médicale en insistant sur le respect de la vie, le secret professionnel et l’engagement envers le patient. Au fil des siècles, ce serment a été modifié pour s’adapter aux évolutions médicales et sociétales, tout en conservant son essence : le dévouement du médecin à ses patients.

Qu'est ce que le "serment d'hippocrate" ?

Les soignants, de par leurs connaissances, ont un grand pouvoir sur les patients. Il est alors indispensable de mettre en place des règles et principes éthiques afin qu’ils ne puissent pas abuser de leur position.

Ainsi, avant de commencer leur vie professionnelle, les étudiants en médecine, chirurgie dentaire et maïeutique (sage-femme) doivent prêter le serment d’Hippocrate. Ce dernier étant un médecin grec du siècle de Périclès et un philosophe. Il est traditionnellement considéré comme le « père de la médecine ». Les étudiants en pharmacie quant à eux prêtent le serment de Galien considéré comme le « père de la pharmacie ».

Il existe d’autres textes fondateurs de l’éthique médicale, notamment la déclaration d’Helsinki (concerne surtout la recherche médicale), le rapport Belmont (fondements de l’éthique biomédicale) ou encore la déclaration de Tokyo.

Le serment d'Hippocrate

“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”

Les principes fondamentaux du Serment d'Hippocrate

Le serment original contient plusieurs principes qui ont traversé les âges : l’engagement à ne jamais nuire, à prescrire des traitements bénéfiques selon le meilleur jugement du médecin, et à respecter la confidentialité des informations du patient. Ces principes, bien que parfois reformulés, restent au cœur des versions modernes du serment, renforçant l’idée que la médecine est une profession noble, dédiée au bien-être humain.

Quelles sont les principes de ce serment ?

L'honnêteté

Rétablir la santé

Travailler pour rétablir la santé physique et mentale des patients

Respect et bienveillance

Ne rien imposer aux patients, respecter leur volonté et leur autonomie, sans aucune discrimination quelle qu’elle soit.

Prioriser la santé des patients

Les protéger s’ils se retrouvent dans des situations où leur intégrité ou dignité sont menacées, préserver leur vie et ne pas les nuire délibérément.

Honneur et intégrité

Le serment exhorte le médecin à agir avec honneur et intégrité, à ne pas exploiter ses patients à des fins personnelles et à maintenir la dignité de la profession médicale.

Le secret médical

Ne pas trahir la confiance des patients en divulguant ce qu’on a pu voir ou entendre à leur sujet pendant le soin.

Connaître ses limites pour le bien des patients

Ne pas entreprendre des soins qui dépassent ses compétences.

Pourquoi ce serment est-il important ?

Aujourd’hui, bien que le texte du serment ait été adapté et modernisé, il reste un passage symbolique et rituel pour les médecins en début de carrière. Il rappelle aux praticiens leur engagement moral envers leurs patients et la société, les incitant à exercer leur métier avec intégrité, compassion et respect des lois éthiques. Le serment d’Hippocrate continue ainsi de guider la pratique médicale, face aux défis éthiques du XXIe siècle.

 

Le Serment d’Hippocrate revêt une grande importance dans le domaine médical pour plusieurs raisons :

Éthique professionnelle

Le serment établit les principes fondamentaux de l’éthique médicale, rappelant aux médecins leurs obligations envers leurs patients, y compris la bienveillance, la confidentialité, et le respect de la vie humaine. Ces principes sont essentiels pour maintenir la confiance entre les médecins et les patients, ainsi que pour assurer des soins de qualité.

Responsabilité professionnelle

Le serment engage les médecins à être responsables de leurs actions et à exercer leur profession avec honneur et intégrité. Cela renforce la notion de responsabilité professionnelle et souligne l’importance de la confiance du public dans la profession médicale.

Formation médicale

Le serment est souvent utilisé dans la formation médicale pour inculquer aux étudiants en médecine les valeurs éthiques qui sous-tendent la pratique médicale. Il sert de guide moral et éthique tout au long de leur formation et de leur carrière.

Cadre éthique

Le serment fournit un cadre éthique pour résoudre les dilemmes éthiques et moraux auxquels les médecins peuvent être confrontés dans leur pratique quotidienne. Il offre des principes directeurs pour prendre des décisions éthiques difficiles, en tenant compte des intérêts et du bien-être des patients

Histoire et tradition

En tant que texte ancien ayant une longue histoire et une signification symbolique, le Serment d’Hippocrate contribue à maintenir le lien entre la pratique médicale moderne et ses racines historiques. Il incarne les valeurs traditionnelles de la médecine et rappelle aux médecins leur héritage professionnel.

À RETENIR

Le Serment d’Hippocrate joue un rôle crucial dans la définition des normes éthiques et morales de la pratique médicale. 

Il guide les médecins dans leur engagement envers leurs patients, leur profession et la société, tout en soulignant l’importance de l’intégrité, de la responsabilité et de la bienveillance dans la prestation des soins de santé.

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Samedi 14 décembre 2024 à 11h ou 14h30

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