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Comment accompagner son enfant en médecine ?

Votre enfant envisage ou est actuellement en PASS / LAS ? En effet, si ces filières sont une épreuve compliquée pour tous les étudiants en première année d’études de santé, il en est de même pour les parents, qui se retrouvent parfois démunis face au nouveau rythme de vie de leur enfant. Entre révisions interminables qui vous privent de beaucoup de moments privilégiés et manifestations de stress de votre enfant (colère, larmes, isolement, désintérêt, etc.), il est parfois difficile de trouver sa juste place. Alors, comment les accompagner au mieux ? Nous allons décortiquer tout ça ensemble !

1. Aider son enfant à gérer le stress

Le stress, c’est quelque chose de tout à fait normal en première année d’études de santé. Il s’agit pour ainsi dire, du point commun entre tous les étudiants de première année ! Si le stress peut parfois être un moteur poussant à se dépasser, il peut arriver qu’il devienne trop intense et prenne le dessus. Et pour cause, l’enjeu est important et leur tient à cœur ! Et c’est peut-être la première chose que vous devez retenir : votre enfant fait quelque chose qui lui tient à cœur, et ses réactions sont souvent émotionnelles. Elles traduisent du stress qu’il/elle peut ressentir à l’instant T. Il s’agit pour vous d’accueillir ces émotions, quelles qu’elles soient (colère, tristesse, etc.) et de ne pas vous mettre en colère ni encore de faire peser plus de stress sur ses épaules. Gardez en tête que cette année d’études est bouleversante pour votre enfant. Au-delà de l’entrée en fac, c’est un rythme de travail inédit et qu’il/elle n’a jamais connu auparavant et qui lui est imposé. Mais ne vous en faites pas, c’est une situation transitoire et votre enfant, bien qu’il puisse extérioriser d’une manière qui ne lui soit pas accoutumée, a pleinement conscience des enjeux.

 

Ayez donc confiance en votre enfant et n’hésitez pas à le verbaliser. Voici par exemple, quelques phrases que vous pouvez lui dire, à chaque fois que vous sentez cela nécessaire : « Je suis fier(e) de toi, je vois à quel point tu te donnes du mal », « Nous sommes tous derrière toi, nous te soutenons quoi qu’il arrive » ou encore « Je sais qu’on ne peut pas comprendre ta charge de travail, mais nous sommes là si tu as besoin de quoi que ce soit ».  Je me rappelle personnellement d’une phrase que mon père m’avait dite en rentrant du travail et qui m’a reboostée : « C’est incroyable ce que tu fais, je n’aurais jamais pu étudier autant ! » C’était une journée où je n’avais pas réussi à finir mon programme du jour, et face à la pile de polycopiés que j’avais tout de même réussi à retravailler, cela m’a aidée à relativiser et à me rendre compte qu’effectivement, ce que je faisais était admirable ! Parfois, en se comparant aux autres, on perd la notion de nos propres réussites. C’est toujours bénéfique de se rappeler que ce que l’on fait est déjà extraordinaire ! Et sur ce point là, vous pouvez grandement jouer ! 🙂

 

Mais il n’y a pas que les mots qui sont importants, il y a aussi des actions que vous pouvez mettre en place pour soulager votre enfant. Que ce soit lui amener une petite assiette pour le goûter, faire son linge à sa place ou bien encore lui acheter un paquet de surligneurs quand vous remarquez qu’il/elle en manque. Chaque petite action a son importance ! Un élément déterminant de la réussite en PASS / LAS : l’environnement de travail. Il faut que son environnement de travail soit propice à sa réussite. Et votre enfant n’aura pas toujours le temps de remettre en ordre son bureau/sa chambre ou plus généralement son environnement. Si cela vous est donc possible, essayez de le/la soulager de ces petites tâches qui, accumulées, prennent beaucoup de temps et d’énergie.

 

En revanche, le piège serait de trop anticiper ses besoins et d’ajouter à son stress. A trop vouloir être bienveillant(e) et à l’écoute, il arrive que l’on soit maladroit(e) et que l’on suggère à son enfant un stress qu’il n’avait pas déjà. Accueillez donc ses demandes, soyez attentif à ce qu’il/elle verbalise , et évitez de répéter certaines phrases comme : « Tu devrais faire une pause » ou encore « Tu as révisé combien de chapitres aujourd’hui ? Je peux t’interroger si tu veux ». Cela part certes d’une très bonne intention, mais cela peut vite devenir anxiogène et culpabilisant. N’entrez pas trop dans sa bulle de travail et misez plutôt sur l’accompagnement annexe (mettre en place un bon environnement de travail, être à l’écoute, etc.). Cette bulle que l’étudiant se construit peut être une grande source de frustration et d’incompréhension pour les parents, mais il est indispensable de lui laisser gérer cette partie-là. Rappelez-vous : c’est une période transitoire, et votre enfant sait la gérer.

 

Mais bien évidemment, si vous sentez que la situation vous échappe, et si vous percevez un profond mal-être chez votre enfant, n’hésitez pas à ouvrir le dialogue avec lui/elle voire à lui proposer une aide psychologique extérieure pour le/la soutenir. N’hésitez pas à lui rappeler que ce qu’il/elle traverse est normal et qu’il n’y a pas de honte à se faire aider ! Finalement, il s’agit de trouver sa juste place, en accompagnant/écoutant votre enfant sans trop empiéter sur la zone de travail/sur l’équilibre qu’il/elle s’est créé. 

2. Reconnecter autant que possible l’enfant au monde extérieur

Il est très tentant de s’isoler du monde extérieur et de ne faire que travailler, lorsque la pression nous y pousse. Mais garder un lien avec le monde extérieur est essentiel ! Vous pouvez par exemple, proposer de temps en temps à votre enfant d’aller se promener une petite demi-heure avec vous. Ou bien de sortir déjeuner en famille. Ou bien encore d’aller au cinéma avec un copain ! Si malgré tout vous essuyez un (ou plusieurs) refus, n’insistez pas trop et proposez autre chose ultérieurement (idéalement un autre jour). Faites preuve de patience et de souplesse. Votre enfant sentira lorsqu’il a besoin d’une pause et finira par trouver son rythme de croisière. 

 

Vous pouvez également lui proposer de garder une activité extra-scolaire dans la semaine, s’il y en avait déjà une qu’il/elle pratiquait régulièrement. Cela peut être un sport, un art, une habitude, n’importe quoi. Il s’agit pour votre enfant d’avoir un espace et un temps pour décompresser, et de ne pas couper tous ses repères d’avant. Bien évidemment, si votre enfant était un sportif professionnel, il sera amené à diminuer la cadence ! Mais il est important de rappeler que les pauses sont nécessaires à la réussite, presque autant que le travail ! Elles sont très importantes pour garder le moral et la motivation. Alors n’hésitez pas à lui rappeler qu’il/elle pourra parfaitement réussir, tout en prenant régulièrement des pauses. Le corps n’est pas une machine après tout, ne l’oublions pas ! 

3. En conclusion : Être un pilier solide pour votre enfant

Votre enfant, en entamant sa première année d’études de santé, cherche ses nouveaux repères. C’est donc normal qu’il réagisse différemment, face à tous ces stress nouveaux. Votre but à vous, c’est de garder le lien avec lui, tout en étant un repère solide sur lequel il pourra s’appuyer en cas de nécessité. Il ne faut surtout pas lui suggérer de nouveaux problèmes en anticipant ses besoins, mais plutôt accueillir ses craintes et ses demandes. Enfin, gardez une posture confiante. Si votre enfant remarque que vous avez confiance en son travail et en sa réussite, il sera soulagé d’une grande part de stress ! Il n’aura pas l’impression de devoir vous prouver quelque chose et pourra se consacrer pleinement à son travail.

 

Quoi qu’il en soit, tout le monde gère sa première année à sa façon, et il n’y a pas de méthode magique pour accompagner un enfant qui se lance dans cette voie ! Vous le/la connaissez mieux que personne alors n’hésitez pas à personnaliser tous ces conseils

 

Si votre enfant n’est pas encore en PASS / LAS et que vous souhaitez qu’il soit accompagné personnellement par une équipe pédagogique experte des études de santé, n’hésitez pas à regarder nos différents accompagnements pendant l’année du PASS / LAS. 

À très vite !